Regain de tension

Lors de la venue de Jo Biden, le ministre du logement membre du parti Shass a annoncé la construction de 1600 logements dans l'Est de Jérusalem, provoquant ainsi une des plus graves crises israélo-américaines depuis 1975. J'ai très peu de sympathie pour le mouvement Shass qui représente un extrême religieux, mais la démocratie israélienne est ainsi faite que tous les petits partis peuvent à un moment ou à un autre participer à une coalition.

Cependant, ces logements vont être construits dans une partie de Jérusalem qui, toutes les parties en présence s'accorde pour le dire, fera partie de la Jérusalem israelienne en cas d'accord de paix avec les Palestiniens. Netanyahu s'en est excusé, mais cela n'a pas suffit à apaiser la crise. Les émotions comme la colère, la vexation, font partie du langage diplomatique mais ne dirigent pas les relations internationales. Il semble évident que c'est un moyen trouvé par les Américains pour renforcer la pression sur Israël et faire accélérer le mouvement.

Dans la Vieille Ville, les Palestiniens sont en colère. La dernière motivation avancée est la dédicace de la synagogue Hurva dans le quartier juif. A chaque fois qu'il y a une fête juive et un important rassemblement juif au Kotel, à chaque fois qu'il y a un événement de cette importance dans le quartier juif, les autorités palestiniennes appellent à se mobiliser contre ce qu'ils appellent une tentative israélienne de reprendre le contrôle du Mont du Temple. Quelle stupidité ! Quelle propagande ! L'accès aux lieux saints musulmans est très restrictif et est protégé par Israël. La population palestinienne se laisse manipuler par ses dirigeants. S'ils réfélchissaient un seul instant, ils comprendraient que ce n'est pas du tout l'intérêt d'Israël d'occuper ces lieux directement.

Je reviens toujours à ma grande question : la paix, oui, bien sûr. Mais avec qui ?